Un brin d’histoire
D’hier à aujourd’hui
Sur les pas de notre passé
C’est dans la nuit des temps et à coup de siècles qu’il nous faut remonter pour entendre tomber des lèvres de Saint-Patrick en Irlande, le nom de Coleraine dont l’orthographe original était "Cuil Rathain" expression gaëlique signifiant "le coin des fougères".
En effet, les premiers colons à découvrir notre coin de pays furent des irlandais. Ils voulurent assurer la pérennité de leur geste créateur en donnant au canton qu’ils venaient ouvrir à la civilisation le nom du coin de terre, qui en la verte Erin, avait vu naître leurs aspirations et leurs espoirs. Donc, ce nom de Coleraine est originaire de l’Irlande. En effet, dans le comté de Derry, il existe une ville du nom de Coleraine située sur les bords du fleuve Bann. Elle est la deuxième ville en importance dans ce comté vallonné. C’est une ville essentiellement agricole, mais aussi un important centre portuaire près de la mer du Nord. La ville et le comté de Derry doivent leur nom à l’Irlandais Doire, qui signifie: lieu des chênes.
Ainsi, notre coin de pays ressemble grandement à celui de Coleraine en Irlande. Le mont Oak, situé au nord de notre paroisse et mieux connu chez nous sous le nom de : "montagne verte" est couvert sur son flanc ouest de chênes rouges. C’est peut-être cette ressemblance avec leur pays d’Irlande qui aurait incité nos pionniers à donner ce nom de Coleraine à notre ville débordante de richesses naturelles. La proclamation du Canton de Coleraine eut lieu le 22 décembre 1864.
Le centenaire de cet événement a été souligné en 1964 par l’érection d’un monument soulignant le passage des colons Irlandais dans notre région.
On doit cependant attendre le 21 novembre 1891 pour que la municipalité soit officiellement créée, sous le nom de la municipalité de la paroisse de St-Désiré-du-Lac-Noir. Le 17 octobre 1908 le nom se changea officiellement pour la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine.
Le territoire de Saint-Joseph-de-Coleraine a été convoité à de multiples reprises. Toutefois, ce qui est plus rare, c’est l’annexion par Saint-Joseph-de-Coleraine de territoires environnants, comme c’est le cas en 1931 par l’annexion du territoire appelé "Village et mine Vimy". Ces terrains qui appartenaient à une compagnie minière seront dorénavant administrés par la municipalité.
Vimy Ridge: origine et développement
Ce pittoresque petit hameau a connu une naissance particulière puisque son nom lui vient de la crête (ridge en anglais) de Vimy située dans le département du Pas-de-Calais en France, qui a été le théâtre des combats féroces durant la Première Guerre mondiale. À l’été de 1917, les soldats canadiens reconquirent Vimy, au moment où, au Québec s’érigeait ce village à l’endroit qu’on a nommé Vimy Ridge, pour commémorer ce haut fait d’armes.
Vimy Ridge est la première et la seule agglomération formée pour les besoins miniers de la région. C’est en 1931 qu’intervint son rattachement à Saint-Joseph-de-Coleraine.
La Commission de toponymie du Québec a officialisé le nom Vimy-Ridge en 1983, alors que la Commission de géographie avait accepté Vimy Ridge Mine en 1955.
Ressources naturelles
L’amiante
La première découverte de l’amiante remonte vraisemblablement à juillet 1876. Elle est faite par Joseph Fecteau sur une terre de Grant Ward. Des analyses ayant été faites sur des échantillons, le jeu des spéculations commence. Les terres passeront entre les mains des frères Johnson et des frères King. Par contre, très tôt pendant la décennie 1880, le capital britannique prendra le contrôle des mines par l’achat des propriétés. L’avènement du réseau ferroviaire dans la région coïncide avec la découverte de ce qu’on appelait la "pierre à coton".
Dans les décennies de 1890 et 1900, la propriété de l’industrie se transforme. Ainsi, les capitaux américains seront de plus en plus présents dans les activités industrielles de la région.
La transformation de l’amiante au Québec reste aujourd’hui très limitée, le marché canadien et québécois ne permettant guère de justifier à lui seul des usines de transformation. Même si l’industrie a connu une belle croissance jusque dans les années 1970, la décennie qui suit met fin à cette prospérité. La mauvaise publicité (produit nocif), la récession ainsi que la compétition entre producteurs entraîneront de nombreuses fermetures de mines et, par extension, la perte de nombreux emplois.
Afin de mieux gérer la ressource, on rationnalise les opérations en formant un consortium: "LAB CHRYSOTILE INC.". Les sociétés participantes sont "Lac d'Amiante", "Asbestos Limitée" et "Les mines d’Amiante Bell Limitée". La première est une filiale "D’Asarco" et les deux autres de la "Société Nationale de l’Amiante".
Nous vous invitons à lire le document du Musée minéralogique et minier de Thetford Mines pour en connaitre davantage: "Les pionniers de l’or blanc".
Le cheval de fer
En septembre 1877, le chemin de fer Québec Central arrête ses travaux à Coleraine voyant le peu d’assurance dans la progression de la ligne Lévis-Kénnébec vers les États-Unis. Cependant, l’année suivante et jusqu’en 1881 on décide de terminer le tronçon Lévis-Kénnébec. Ce moyen de communication favorisera la progression de l’économie locale et régionale tant au niveau forestier et minier, favorisant également le déplacement de la population. Il y eut une tour à eau carrée et une tour à charbon dès 1878, ainsi que la première gare. Il y avait un système de télégraphe et la poste de Sa Majesté était acheminée par les chemins de fer.
La construction du réseau ferroviaire allait amener l’établissement de quelques familles à Coleraine. Comme on le sait, c’est autour du magasin général que gravite une partie de l’activité économique du village. Ce magasin général s’établit à Coleraine vers les années 1880. Son rayonnement n’était pas que local, il s’étendait aux villages environnants. Vers 1890, le premier forgeron s’installe. D’autres commerces spécialisés en alimentation, soit le boulanger et le boucher sont aussi présents à Coleraine. On retrouvait également, dès 1886, un service hôtelier.
Nous vous invitons à regarder le montage d’anciennes photos.
Le journal "Le Canadien" de Thetford-Mines et la région mentionne notre municipalité à quelques reprises dans l'éditorial du 23 novembre 1960.
Sûrement que vous pourrez découvrir d'autres éditions intéressantes.
Nous vous présentons une partie de ce qui a forgé notre histoire, mais aussi celle qui y est bien présente: Histoire 2022.pdf (10 MB)
Ancré dans le présent
La municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine est située à 120 kilomètres au sud de Québec et à 90 kilomètres au nord-est de Sherbrooke. Elle fait partie de la région Chaudière-Appalaches. Sa circonscription électorale est celle de Frontenac.
Située au coeur du comté de Frontenac, la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine est le havre de paix par excellence avec ses cinq lacs et son immense territoire sillonné d'une forêt dense de résineux et de feuillus baignée par des rivières et de nombreux ruisseaux. Cette vaste étendue de terre est accidentée, vallonnée et les montagnes élevées y sont nombreuses, particulièrement dans le secteur de la réserve écologique qui domine face à l’agglomération urbaine. On y retrouve dans le hameau de Vimy-Ridge le mont Caribou, avec ses 1 826 pieds d’altitude qui domine ces montagnes appartenant à la chaîne des Appalaches. Le mont Caribou est la deuxième plus haute élévation du comté de Frontenac, après le mont Adstock (2 337 pieds). De par sa hauteur, le mont Caribou est un site particulier d’observation.
À une certaine époque, les Abénakis utilisaient comme limites territoriales la rivière Saint-François qui prend sa source au pied du mont Caribou où se situe la ligne de partage des eaux.
Armoiries
Partitions
De sable et de gueules à la croix d’argent chargée d’une épée, gueules en pal et accompagnées au canton dextre du chef de deux pics d’argent croisés en sautoir : au canton senestre de la pointe d’un dauphin d’or.
L’écusson est entouré de deux branches de feuilles d’érable au naturel.
Sur un listel sous l’écusson, la devise: "IN MANUS TUAS".
Explications
Les armoiries de Saint-Joseph-de-Coleraine sont hautement symboliques de son histoire et de son développement industriel.
Coleraine, d’où le canton tire son nom, est une ville du comté de Derry en Irlande. Cependant, Derry (Londonderry) en raison de son association avec la ville de Londres, a ajouté dans ses armes (par permission spéciale) le blason de Londres qui se dit "D’ARGENT À UNE CROIX". C’est en raison de cette association historique que "LA CROIX D’ARGENT CHARGÉE D’UNE ÉPÉE ROUGE" a été introduite dans les armoiries de St-Joseph-de-Coleraine.
Afin de différencier les armoiries de Coleraine de celles de Derry (Londonderry) et de Londres, les couleurs et les métaux ont changé. C’est ainsi que la croix est "ALAISÉE", c’est-à-dire qu’elle ne touche pas les bords de l’écusson, contrairement à celle de Derry qui figure sur ses armes et dans celle de Londres. Les deux pics d’argent symbolisent aussi l’industrie minière de l’amiante et du chrome.
Lors de la conception des armoiries, Saint-Joseph-de-Coleraine fait partie du comté de Mégantic voulant dire en abénaquis: "LIEU OÙ SE TIENNENT LES POISSONS", un dauphin a été introduit dans les armes municipales.
Devise
"IN MANUS TUAS" se traduit par "JE SUIS ENTRE VOS MAINS"
Elle indique que le progrès et le développement de la municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine sont entre les mains de ses citoyens et qu’il n’appartient qu’à eux de veiller à son progrès.
Image de marque
Saint-Joseph-de-Coleraine est un endroit paisible situé « au cœur des lacs et des monts », comme l’indique son slogan.
Cette image modernisée renforce la structure identitaire de notre municipalité démontrant sa capacité à innover ainsi que son désir d’assurer un développement progressif et durable à ses citoyens.
Les thèmes de création ont été choisis en fonction des éléments physiques suivants :
Les montagnes
Situées dans la région des Appalaches, celles-ci font partie intégrante de notre paysage. Sous leurs formes courbées et épurées, on peut y deviner le profil d’un cœur personnifiant bien l’âme de ses citoyens;
Les arbres
Feuillus ou conifères, majestueux et indispensables, sources de loisirs et de plein air, ils parent un environnement d’une qualité exceptionnelle.
La fougère
Elle est indissociable de l’origine du nom « Coleraine » provenant de « Cuil Rathain » expression gaélique signifiant « le coin des fougères ». D’ailleurs, la Réserve écologique en recèle 2 espèces rares : l’aspidote touffue et l’adiante des Montagnes Vertes.
L’eau
Les vagues bleues, au nombre de 5, représentant ses principaux lacs sur son territoire.
Le dessin
Ce dessin, tout en mouvement, inspire le rêve et insuffle la tranquillité tout en dégageant une puissance de vie qui illustre bien le caractère dynamique et chaleureux des Colerainois et leur volonté de créer l’avenir ensemble.